Dans un contexte de conflits géopolitiques, de préoccupations concernant la sécurité énergétique et d’instabilité mondiale, la COP29 qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, est une étape cruciale dans la lutte contre le changement climatique.
Les pays travaillent déjà à définir leurs nouveaux engagements climatiques nationaux, également nommés Contributions déterminées au niveau national (CDN), qui devront être communiquées d’ici à 2025. Le Consensus des Émirats arabes unis, adopté lors de la COP28, a clairement établi que les nouveaux engagements climatiques nationaux doivent faire en sorte de contenir l’élévation de la température de la planète en deçà de 1,5 °C. Les pays en développement doivent garantir la disponibilité de financements permettant de mettre en œuvre ces plans ambitieux. La COP29 devra donc aboutir à un excellent résultat en matière de financement pour permettre aux pays de prendre des engagements climatiques plus audacieux dans leurs nouvelles promesses.
D’autres questions figurent en bonne place à l’ordre du jour de la COP29, notamment la poursuite de la mise en place du fonds pour aider les pays à faire face aux pertes et préjudices, les progrès en matière d’outils de transparence, l’avancement du nouveau Programme de travail des Émirats arabes unis sur la transition juste et le renforcement du soutien aux Plans nationaux d’adaptation. En outre, ce sommet doit s’efforcer de débloquer des solutions fiscales et financements divers au profit de l’action climatique, notamment en doublant le financement de l’adaptation et en mettant au point des règles pour les mécanismes du marché du carbone.
La COP29 est l’une des trois Conférences des Parties environnementales majeures de cette année, soulignant l’interconnexion des crises auxquelles ces conférences sont consacrées. La COP16 sur la biodiversité, la COP29 sur les changements climatiques et la COP16 sur la lutte contre la désertification, qui se dérouleront en l’espace de six semaines en 2024, rappellent de manière cruciale qu’il n’y aura pas de climat stable sans un environnement naturel stable, ni d’avenir durable sans terres saines.
À l’occasion de la COP29, le PNUD appelle la communauté internationale : à s’unir et à investir pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris ; à ce que tous les pays intensifient leurs efforts et relèvent le niveau d’ambition de leur CDN d’ici 2025 ; à une plus grande inclusivité dans la conception et la mise en œuvre des CDN. Le PNUD plaide également en faveur d’une réorientation des financements publics et privés, ainsi que d’une réforme de l’architecture financière mondiale afin de maintenir le seuil de 1,5 °C à portée de main.