Le Dictionnaire du Climat : un guide pratique sur le changement climatique

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Le Dictionnaire du Climat
Le Dictionnaire du Climat

Aussi disponible en anglais, arabe et espagnol, russe, turc, kazakh, kirghize, thai, mongol et serbe.

Le changement climatique est l’enjeu déterminant de notre époque. Chaque jour, de plus en plus de personnes s’engagent dans l’action climatique.

Les vétérans sur le terrain connaissent déjà les nombreux termes et concepts liés au changement climatique. Cependant, si vous commencez tout juste à vous intéresser au sujet, il n’est pas forcément évident de s’y retrouver.

C’est pourquoi nous avons préparé ce lexique de termes et de concepts liés au changement climatique. Si vous avez du mal à suivre la conversation sur le climat, alors ce Dictionnaire du Climat est fait pour vous.

Nous vous invitons à le lire, à l’ajouter à vos sites favoris et à l’utiliser dans votre travail lié à l’action climatique.

Nous nous engageons à le mettre à jour régulièrement avec de nouveaux termes, afin que nous puissions avancer ensemble vers une action climatique collective.

Weather vs. Climate

Les conditions météorologiques (ou la météo) désignent les conditions atmosphériques à un moment donné dans un endroit particulier, notamment la température, l’humidité, les précipitations, la nébulosité, le vent et la visibilité. Les conditions météorologiques ne surviennent pas isolément, elles ont un effet d’entraînement. Les conditions météorologiques qui existent dans une région finissent par affecter le temps qu’il fait à des centaines ou des milliers de kilomètres.

Le climat est la moyenne des conditions météorologiques dans une région donnée sur une période plus longue, habituellement de 30 ans ou plus, qui représente l'état général du système climatique.
L’activité humaine à l’ère industrielle, et particulièrement au cours du siècle dernier, modifie sensiblement le climat de notre planète en libérant des gaz à effet de serre nocifs.
 

Greenhouse gas emissions

Les gaz à effet de serre sont des gaz qui emmagasinent la chaleur du soleil dans l’atmosphère de notre planète, ce qui en maintient le réchauffement. Depuis le début de l’ère industrielle, les activités humaines ont provoqué l’émission de dangereux niveaux de gaz à effet de serre, qui sont responsables du réchauffement mondial et du changement climatique.

Les principaux gaz à effet de serre émis par les activités humaines sont le dioxyde de carbone, le méthane et l’oxyde nitreux, ainsi que les gaz fluorés que l’on utilise à des fins de refroidissement et de réfrigération. Le dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre découlant des activités humaines, en particulier la combustion de combustibles fossiles, la déforestation et les changements dans l’utilisation des terres. Notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles a augmenté de 50 pour cent la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère au cours des 200 dernières années. Le méthane est un autre gaz à effet de serre important, qui est responsable de 25 % du réchauffement mondial. Ce gaz est émis lors de l’extraction et du transport de charbon, de gaz et de pétrole, ainsi qu’au niveau des décharges et dans le cadre des pratiques agricoles.

Pour empêcher que le changement climatique n’atteigne des proportions catastrophiques, les gouvernements du monde entier doivent œuvrer de concert afin d’assurer, dès maintenant et au cours des prochaines décennies, une réduction substantielle des émissions de gaz à effet de serre et de maintenir le réchauffement climatique en deçà du seuil dangereux de 1,5 °C.

Global warming vs. Climate change

Le réchauffement climatique est une hausse de la température moyenne de la surface terrestre qui se produit lorsque la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère augmente. Ces gaz absorbent davantage de rayonnement solaire et retiennent davantage de chaleur, ce qui a pour conséquence que la planète se réchauffe. Brûler des combustibles fossiles, abattre des forêts et pratiquer l’élevage sont des activités humaines qui libèrent des gaz à effet de serre et contribuent au réchauffement climatique.

Le changement climatique désigne les transformations à long terme du climat de la Terre qui réchauffent l'atmosphère, les océans et les terres. Le changement climatique affecte l'équilibre des écosystèmes qui soutiennent la vie et la biodiversité, et a un impact sur la santé. Il provoque également des phénomènes météorologiques plus extrêmes, tels que des ouragans, des inondations, des vagues de chaleur et des sécheresses plus intenses et/ou plus fréquentes, et entraîne une élévation du niveau de la mer et une érosion côtière en raison du réchauffement des océans, de la fonte des glaciers et de la disparition des nappes glaciaires.

Local communities

Climate crisis

La crise climatique fait référence aux graves problèmes qui découlent ou sont susceptibles de découler des changements dans le climat planétaire, notamment des extrêmes météorologiques et leurs dangers, l’acidification des océans et la hausse du niveau de la mer, la perte de biodiversité, l’insécurité alimentaire et hydrique, les risques sanitaires, les bouleversements économiques, les déplacements de populations et même les conflits violents.

Depuis les années 1800, les activités humaines ont provoqué une hausse d’environ 1,2 °C de la température moyenne de la Terre – plus de deux tiers de ce réchauffement survenant depuis 1975. On observe déjà les graves répercussions de cette hausse des températures sur les sociétés humaines et les écosystèmes naturels de nombreuses régions du monde. Plus de 3 milliards de personnes vivent dans des lieux qui sont très vulnérables à la crise climatique et celle-ci a des incidences disproportionnées sur les pays à faible revenu.

Selon les scientifiques, une hausse de plus de 1,5 °C amorcera une série de dangereux points de bascule, sous l’effet desquels de nombreux changements deviendront irréversibles et la civilisation humaine sera sérieusement menacée. C’est pour cette raison que les gouvernements doivent agir sans tarder en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre de façon radicale et de tracer la voie vers l’atteinte de zéro émission nette au cours des prochaines décennies, d’investir dans l’adaptation face aux effets inévitables du changement climatique et de protéger et réhabiliter les écosystèmes naturels et les biomes dont la planète dépend.

 

Boucle de rétroaction
Les boucles de rétroaction climatique se produisent lorsqu’un changement climatique déclenche d’autres changements, dans une réaction en chaîne qui se renforce au fil du temps. En fin de compte, les boucles de rétroaction peuvent déclencher des points de bascule, à partir desquels les changements dans les systèmes climatiques de notre planète deviennent graves et irréversibles.
 
Actuellement, les scientifiques ont conscience de l’existence de certaines boucles de rétroaction dont les graves effets entraînent le réchauffement climatique. Par exemple, à mesure que la banquise dans l’Arctique fond, une plus grande quantité de chaleur est absorbée par les eaux océaniques plus foncées, ce qui accélère le processus de réchauffement et intensifie la fonte des glaces. De la même manière, lorsque les incendies brûlent les forêts, ils libèrent des gaz à effet de serre, ce qui entraîne davantage de réchauffement et de feux de forêt. Parmi les autres boucles de rétroaction figurent le dégel du pergélisol, le dépérissement des forêts et les infestations d’insectes.

Feedback loop

Climate feedback loops happen when one change in the climate triggers further changes, in a chain reaction that reinforces itself as time goes on. Ultimately, feedback loops can trigger tipping points, at which point the changes to our planet’s climate systems become severe and irreversible.

Currently, scientists are aware of some serious feedback loops that are driving global warming. For example, as sea ice in the Arctic melts, more heat is being absorbed by the darker ocean waters, thus speeding up the warming process and leading to more ice melting. Similarly, as wildfires burn down forests, they release greenhouse gases leading to more warming and more wildfires. Other feedback loops include the thawing of the permafrost, forest dieback, and insect outbreaks.

Tipping point

Un point de bascule est un seuil au-delà duquel certaines transformations dues au réchauffement mondial et au changement climatique deviennent irréversibles, même si les interventions futures parviennent à réduire la moyenne des températures mondiales. Ces changements peuvent avoir des répercussions brutales et dangereuses, avec de graves implications pour l’avenir de l’humanité et de notre planète.

Plus le monde se réchauffe, plus la probabilité qu’un certain nombre de points de bascule se concrétise est élevée. L’un de ces points de bascule est l’effondrement des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique occidental, qui entraînerait une hausse substantielle du niveau de la mer et menacerait les communautés et les écosystèmes côtiers. Un autre est la fonte du pergélisol dans les toundras, qui libérera les énormes quantités de gaz à effet de serre piégé et, ainsi, accélérera le réchauffement mondial et le changement climatique. Le blanchiment à grande échelle du corail et la destruction des forêts pluviales sont deux autres points de bascule majeurs qui auront de profondes répercussions, tant sur la biodiversité que sur les sociétés humaines.

 

 

 Dépassement climatiqueEn vertu de l’Accord de Paris, il est attendu des pays qu’ils prennent les mesures nécessaires pour éviter un changement climatique dangereux en limitant le réchauffement de la planète à un niveau nettement inférieur à 2°C et en poursuivant les efforts pour le limiter à 1,5°C. Toutefois, même les meilleurs scénarios indiquent maintenant une forte probabilité de dépassement de ces objectifs, même de manière temporaire. Le dépassement climatique désigne la période pendant laquelle le réchauffement aura été supérieur à 1,5 °C, avant de retomber. Cette période se produira probablement vers le milieu de ce siècle, mais des signes troublants montrent que cela pourrait arriver avant.
 
Plus le réchauffement climatique durera, plus sa dangerosité s’accroîtra. Une période prolongée de températures plus élevées aura des effets dévastateurs et irréversibles sur les écosystèmes naturels, la biodiversité et les communautés humaines, en particulier dans les zones sèches, les zones côtières et d’autres endroits vulnérables. Réduire considérablement les émissions au cours de cette décennie est d’une importance extrême pour limiter la durée et les effets du dépassement climatique.

Climate overshoot

Under the Paris Agreement, countries are expected to take the necessary measures to limit global warming to 1.5° C. But even best-case scenarios now indicate a significant chance of overshooting these goals, even if temporarily. Climate overshoot refers to the period during which warming will have increased past 1.5° C, before falling back down. This period will probably occur around the middle of this century.

The longer the climate overshoot lasts, the more dangerous it will become. A prolonged period of higher global temperatures will have devastating and irreversible impacts on natural ecosystems, biodiversity, and human communities, particularly in dry areas, coastal zones, and other vulnerable locations. Making deep emission cuts during this decade is of extreme importance to limiting the duration and impacts of the climate overshoot.

Climate Dictionary - Mitigation

Mitigation

L’atténuation des effets du changement climatique désigne tout type de mesure prise par les gouvernements, les entreprises et les populations en vue de réduire ou de prévenir les émissions de gaz à effet de serre, ou dans le but d’améliorer les puits de carbone qui permettent d’éliminer ces gaz de l’atmosphère.

Il est possible de réduire ou de prévenir les émissions de gaz à effet de serre en adoptant des sources d’énergie renouvelable telles que l’énergie éolienne et l’énergie solaire, en utilisant l’énergie de manière plus efficace, en établissant des modalités de transport à faibles émissions de carbone, voire à zéro émission, en promouvant des pratiques durables dans l’agriculture et l’utilisation des terres et en modifiant les modèles de production et de consommation ainsi que les comportements alimentaires. Pour parvenir à améliorer les puits de carbone, il s’agira de réhabiliter les forêts, les zones humides et les marais, de préserver la santé des sols et de protéger les écosystèmes terrestres et marins.

Pour mener à bien les mesures d’atténuation, il est essentiel que les pays établissent des environnements favorables au travers de lois, de politiques et d’investissements.

Le saviez-vous ? Pour limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C – l’objectif critique de l’Accord de Paris –, le monde doit mettre en œuvre des mesures d’atténuation des effets du changement climatique visant à réduire de 45 % les émissions de gaz à effet de serre avant 2030 et à atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici au milieu du siècle.

 

 

Adaptation

L’adaptation au changement climatique implique des mesures qui contribuent à réduire la vulnérabilité face aux impacts actuels et attendus du changement climatique, tels que les extrêmes météorologiques et leurs dangers, la hausse du niveau de la mer, la perte de biodiversité et l’insécurité alimentaire et hydrique.

Même dans les scénarios très positifs prévoyant une réduction substantielle et rapide des émissions de gaz à effet de serre, le changement climatique continuera à affecter notre monde au cours des prochaines décennies, compte tenu de l’énergie qui est déjà piégée dans le système. En d’autres termes, la limitation de ces impacts et la protection des populations et de la nature doivent passer par une adaptation généralisée.

De nombreuses mesures d’adaptation doivent être prises au niveau local afin que les communautés rurales et les villes assument un rôle majeur dans ce cadre. Parmi ces mesures figurent la plantation de variétés de cultures qui sont plus résistantes aux sécheresses et la pratique de l’agriculture régénérative, l’amélioration des moyens de stockage et de l’utilisation de l’eau, la gestion des terres en vue de réduire les risques de feux de forêt et l’établissement de défenses solides face aux événements météorologiques extrêmes tels que les inondations et les vagues de chaleur.

Toutefois, l’adaptation doit également être assurée aux niveaux national et international. Outre la formulation des politiques requises pour orienter l’adaptation, les gouvernements doivent envisager des mesures à grande échelle telles que le renforcement ou la relocalisation des infrastructures depuis les zones côtières affectées par la hausse du niveau de la mer, la construction d’infrastructures capables de résister à des conditions météorologiques extrêmes, le renforcement des systèmes d’alerte précoce et de l’accès aux informations sur les catastrophes, la mise en place de mécanismes d’assurance spécifiques aux menaces climatiques, et la création de nouveaux dispositifs de protection pour les espèces sauvages et les écosystèmes naturels.

 

Resilience

La résilience climatique est la capacité d’une communauté ou d’un environnement à anticiper et gérer les impacts climatiques, à minimiser leurs effets et à se relever et se transformer selon les besoins après le choc initial.

Pour mieux protéger le bien-être sociétal, les activités économiques et l’environnement, les populations, les communautés et les gouvernements doivent être prêts à faire face aux impacts inévitables du changement climatique. Il peut s’agir de former les personnes afin qu’elles acquièrent de nouvelles compétences et qu’elles puissent diversifier les sources de revenus de leur foyer, de développer des capacités d’intervention et de relèvement plus solides, d’améliorer les informations climatiques et les systèmes d’alerte précoces ainsi que de travailler à la planification à long terme, entre autres mesures.

Au final, une société véritablement résiliente au changement climatique est une société à faibles émissions de carbone, car une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre est la meilleure manière de limiter la gravité des impacts climatiques à l’avenir. C’est également une société qui s’appuie sur l’équité et la justice climatique et qui aide en priorité les populations et les communautés les plus exposées aux effets du changement climatique ou qui sont les moins à même d’y faire face.

 

Climate Dictionary - Carbon Footprint

Empreinte carbone

L’empreinte carbone est une mesure des émissions de gaz à effet de serre rejetées dans l’atmosphère par une personne, une organisation, un produit ou une activité. Une plus grande empreinte carbone signifie davantage d’émissions de dioxyde de carbone et de méthane, et donc une plus grande contribution à la crise climatique.
 
Mesurer l’empreinte carbone d’une personne ou d’une organisation consiste en l’examen des émissions directes résultant de la combustion de combustibles fossiles pour la production d’énergie, le chauffage et les déplacements terrestres et aériens, ainsi que des émissions indirectes résultant de la production et de l’élimination de tous les aliments, les biens manufacturés et les services qu’elles consomment. 
 
Les empreintes carbone peuvent être réduites en passant à des sources d’énergie à faibles émissions de carbone telles que l’énergie éolienne et solaire, en améliorant l’efficacité énergétique, en renforçant les politiques et les réglementations de l’industrie, en changeant les habitudes d’achat et de déplacement et en réduisant la consommation de viande et les déchets alimentaire.

Carbon footprint

A carbon footprint is a measure of the greenhouse gas emissions released into the atmosphere by a particular person, organization, product, or activity. A bigger carbon footprint means more emissions of carbon dioxide and methane, and therefore a bigger contribution to the climate crisis.

Measuring a person’s or an organization’s carbon footprint entails looking at both the direct emissions resulting from the burning of fossil fuels for energy production, heating, and land and air travel, and indirect emissions resulting from the production and disposal of all food, manufactured goods, and services they consume.

Carbon footprints can be reduced by shifting to low-carbon energy sources like wind and solar, improving energy efficiency, strengthening industry policies and regulations, changing purchasing and travel habits, and reducing meat consumption and food waste.

justice climatique

La justice climatique signifie placer l’équité et les droits humains au cœur de la prise de décisions et de l’action en matière de changement climatique.
 
L’un des aspects de la justice climatique est lié à la responsabilité historique inégale que les pays portent par rapport à la crise climatique. Le concept suggère que les pays, les industries et les entreprises qui se sont enrichis grâce aux activités ayant émis le plus de gaz à effet de serre ont la responsabilité d’aider à atténuer les effets du changement climatique sur les personnes affectées, en particulier dans les pays et communautés les plus vulnérables, qui sont souvent ceux et celles qui ont le moins contribué à la crise.
 
Même à l’intérieur d’un même pays, en raison des inégalités structurelles fondées sur la race, l’origine ethnique, le genre et le statut socioéconomique, les responsabilités dans la lutte contre le changement climatique doivent être réparties équitablement, la plus grande responsabilité reposant sur ceux qui ont le plus contribué à la crise et qui en ont profité le plus.
 
Un autre aspect de la justice climatique est celui qui est intergénérationnel. Les enfants et les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas contribué de façon significative à la crise climatique, mais ils subiront de plein fouet les effets du changement climatique à mesure qu’ils avancent dans leur vie. Parce que leurs droits humains sont menacés par les décisions des générations précédentes, ils doivent jouer un rôle central dans toutes les décisions et actions climatiques.

Climate justice

Climate justice means putting equity and human rights at the core of decision-making and action on climate change.

One aspect of climate justice relates to the unequal historical responsibility that countries bear in relation to the climate crisis. The concept suggests that the countries, industries, and businesses that have become wealthy from activities that emitted the most greenhouse gas emissions have a responsibility to help mitigate the impacts of climate change on those affected, particularly the most vulnerable countries and communities, who often are the ones that have contributed the least to the crisis.

Even within the same country, because of structural inequalities based on race, ethnicity, gender, and socioeconomic status, the responsibilities in addressing climate change need to be divided fairly, with the biggest responsibility resting on those who have contributed to and benefitted from causing the crisis the most.

Another aspect of climate justice is the intergenerational one. Children and young people today have not contributed to the climate crisis in a significant way but will bear the full force of climate change impacts as they advance through life. Because their human rights are threatened by the decisions of previous generations, they must have a central role in all climate decision-making and action.

Climate Dictionary - Climate Justice

Nature-based solutions

Les solutions fondées sur la nature sont des mesures qui visent à protéger, conserver et réhabiliter les écosystèmes ainsi qu’à en assurer une utilisation et une gestion durables, afin d’appuyer les efforts d’adaptation aux effets du changement climatique et d’atténuation à ces effets, de préserver la biodiversité et de promouvoir des moyens d’existence durables. Ces mesures privilégient l’importance des écosystèmes et de la biodiversité et elles sont élaborées et mises en œuvre avec l’entière participation et le plein consentement des communautés locales et des peuples autochtones, qui détiennent des connaissances intergénérationnelles en faveur de la protection de la nature.

Les solutions fondées sur la nature sont mises à profit de diverses manières dans l’ensemble des écosystèmes terrestres, d’eau douce, côtiers et marins. La réhabilitation des zones humides protège les communautés contre les inondations et la conservation des mangroves préserve les sources de nourriture et minimise l’impact des tempêtes. Les forêts absorbent le dioxyde de carbone, favorisent l’épanouissement de la biodiversité, renforcent la sécurité hydrique et préviennent les glissements de terrain, tandis que les parcs et jardins urbains contribuent à refroidir les villes et à limiter l’incidence des vagues de chaleur. Les pratiques d’agriculture régénérative permettent d’augmenter la quantité de carbone piégée dans les sols et de rétablir la santé et la productivité des terres.

Les solutions fondées sur la nature sont perçues comme offrant des avantages tant pour les populations que pour la nature, car elles permettent de résoudre une multitude de problèmes en une seule fois. Elles peuvent créer des emplois, offrir des opportunités nouvelles et plus résilientes en termes de moyens d’existence, et accroître les revenus tout en protégeant également la planète et en luttant contre le changement climatique.

Connaissances autochtones

Les modes de vie des peuples autochtones sont intrinsèquement faibles en carbone et mettent l’accent sur l’équilibre entre les humains et le monde naturel. Leurs pratiques traditionnelles ont peu d’effet sur l’environnement et y sont sensibles, favorisant des écosystèmes autosuffisants. 

Les peuples autochtones ont été parmi les premiers à remarquer les changements climatiques, et leurs connaissances et leurs pratiques les aident à faire face à leurs répercussions et à s’y adapter. Le savoir autochtone, qui est intergénérationnel et communautaire, est une excellente source de solutions climatiques constructives qui sont en mesure de faire progresser l’atténuation, d’améliorer l’adaptation et de développer la résilience. Il peut également compléter les données scientifiques par des informations précises sur le paysage qui sont essentielles à l’évaluation des scénarios de changement climatique.
 
Les peuples autochtones protègent environ 80 pour cent de la biodiversité restante dans le monde, mais ils continuent d’être largement exclus de la quasi-totalité des processus décisionnels mondiaux sur le changement climatique. Leurs connaissances collectives, leurs judicieuses perspectives et leurs droits sur leurs terres ancestrales, territoires et ressources et leurs modes de vie doivent être reconnus et inclus dans les politiques et les actions climatiques.

Indigenous knowledge

Indigenous Peoples’ ways of life are inherently low-carbon and emphasize balance between humans and the natural world. Their traditional practices have low impact on the environment and are responsive to it, fostering self-sustaining ecosystems.

Indigenous Peoples were among the first to notice climate change and their knowledge and practices help navigate and adapt to its impacts. Indigenous knowledge, which is intergenerational and community-based, is a great source of meaningful climate solutions that can advance mitigation, enhance adaptation, and build resilience. It can also complement scientific data with precise landscape information that is critical to evaluating climate change scenarios.

Indigenous Peoples protect an estimated 80 percent of the world’s remaining biodiversity yet continue to be excluded from almost all global decision-making processes on climate change. Their collective knowledge, valuable insights, and rights to their ancestral lands and livelihoods must be recognized and included across climate policies and actions.

Loss and damage

Il n’y a pas de définition convenue des « pertes et préjudices » dans les négociations internationales sur le climat. Toutefois, le terme peut faire référence aux effets inévitables du changement climatique qui se produisent malgré des mesures d’atténuation et d’adaptation ou en leur absence. Il est important de souligner qu’il y a des limites à ce que l’adaptation peut accomplir : lorsque les points de bascule sont franchis, les effets du changement climatique peuvent devenir inévitables.

Les pertes et préjudices peuvent être économiques et non économiques. Les pertes et préjudices économiques peuvent comprendre les coûts de reconstruction des infrastructures endommagées à plusieurs reprises par des cyclones ou des inondations, ou la perte de terres côtières (et d’habitations et d’entreprises) due à l’élévation du niveau de la mer et à l’érosion côtière.

Les pertes et préjudices non économiques incluent les effets négatifs auxquels il peut être difficile d’attribuer une valeur monétaire. Il peut s’agir de traumatismes causés par des extrêmes météorologiques et leurs dangers, de pertes humaines, du déplacement de communautés, de la perte d’histoire et de culture ou de la perte de biodiversité.

sécurite climatique

Le changement climatique peut exacerber l’insécurité alimentaire, hydrique et des moyens d’existence, avec des effets en cascade tels que les déplacements et les migrations et une concurrence accrue pour les ressources naturelles, toutes des situations comportant des conséquences susceptibles d’entraîner une aggravation des tensions et de l’instabilité dans un pays ou une région. En outre, les effets du changement climatique peuvent aggraver ou prolonger les conflits violents existants et rendre plus difficiles la mise en œuvre de l’action climatique et l’établissement de la paix et de son maintien.

La sécurité climatique désigne l’évaluation, la gestion et la réduction des risques pour la paix et la stabilité engendrés par la crise climatique. Cela signifie veiller à ce que l’action visant à atténuer les changements climatiques et à s’y adapter aille au-delà du simple fait de ne pas porter préjudice au climat et contribue positivement à la paix et à la stabilité. Cela signifie également que la prévention des conflits et les interventions de consolidation de la paix tiennent compte des effets du changement climatique. Les solutions techniques à l’action climatique et à l’adaptation peuvent constituer des opportunités permettant de bâtir la paix et de réparer le tissu social, en particulier dans les pays touchés par les conflits et la fragilité. 

Le saviez-vous ? L’action climatique peut aider à atténuer les facteurs sous-tendant les conflits et les fragilités. Par exemple, l’accès à l’énergie renouvelable peut favoriser l’accès à l’eau propre, à la lumière, à la chaleur et aux moyens de subsistance, ainsi qu’aux services de base et d’urgence. L’action climatique donne également une impulsion au développement économique local, tout en mettant les pays sur la voie du développement durable vers le redressement.
 

Climate security

Climate change can exacerbate food, water, and livelihood insecurity, trigger mass displacement and migration, and increase competition over natural resources, all of which can lead to increased tensions and instability in a country or a region. Furthermore, the impacts of climate change can aggravate or prolong existing violent conflicts and make it more difficult to deliver climate action and to reach and sustain peace.

Climate security refers to evaluating, managing, and reducing the risks to peace and stability brought on by the climate crisis. This means ensuring that climate mitigation and adaptation goes beyond doing no harm and contributes positively to peace and stability. It also means that conflict prevention and peacebuilding interventions take climate impacts into account. The technical solutions to climate action and adaptation can serve as opportunities to build peace and mend the social fabric, especially in countries affected by conflict and fragility.

Did you know: Climate action can help alleviate the underlying drivers of conflict and fragility. For example, access to renewable energy can be a lifeline which supports clean water, light, warmth, and sustenance, as well as basic and emergency services. It also powers local economic development, while setting countries on a sustainable development pathway to recovery.

Financement climatique

Le financement climatique désigne les ressources financières et les instruments qui sont utilisés pour soutenir l’action engagée contre le changement climatique. Le financement climatique est essentiel pour lutter contre le changement climatique en raison des investissements à grande échelle qui sont nécessaires pour assurer la transition vers une économie mondiale à faibles émissions de carbone et pour aider les sociétés à renforcer leur résilience et à s’adapter aux effets du changement climatique. 

Le financement climatique peut provenir de différentes sources, publiques ou privées, nationales ou internationales, bilatérales ou multilatérales. Il peut recourir à différents instruments tels que les subventions et les dons, les obligations vertes, les échanges de dette, les garanties et les prêts assortis de conditions de faveur. Il peut également être utilisé pour différentes activités, y compris l’atténuation, l’adaptation et le renforcement de la résilience.
 
Parmi les fonds multilatéraux auxquels les pays peuvent accéder figurent le Fonds vert pour le climat (FVC), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le Fonds pour l’adaptation (FA). Les pays à revenu élevé ayant historiquement contribué de façon importante au changement climatique se sont engagés à verser 100 milliards de dollars chaque année pour financer l’action climatique dans les pays à faible revenu. Toutefois, cet objectif n’a pas encore été atteint et davantage de financement est exigé pour les interventions d’atténuation et d’adaptation.
 
Le saviez-vous ? Nombre d’études et de rapports montrent que les investissements dans la lutte contre le changement climatique peuvent produire des résultats qui dépassent de loin les coûts initiaux. Une étude de la Banque mondiale montre qu’un investissement de 1 dollar peut rapporter, en moyenne, 4 dollars de bénéfices.

Climate finance

Climate finance refers to financial resources and instruments that are used to support action on climate change. Climate finance is critical to addressing climate change because of the large-scale investments that are needed to transition to a low-carbon global economy and to help societies build resilience and adapt to the impacts of climate change.

Climate finance can come from different sources, public or private, national or international, bilateral or multilateral. It can employ different instruments such as grants and donations, green bonds, debt swaps, guarantees, and concessional loans. And it can be used for different activities, including mitigation, adaptation, and resilience-building.

Some multilateral funds that countries can access include the Green Climate Fund (GCF), the Global Environment Facility (GEF), and the Adaptation Fund (AF). High-income countries with a significant historical contribution to climate change have committed to raising US$100 billion every year to fund climate action in low-income countries. However, this target has not yet been reached and more funding is required for both mitigation and adaptation interventions.

Did you know: Many studies and reports show that investments in climate action can yield results that dramatically outweigh the upfront costs. One study by the World Bank shows that an investment of US$1 can yield, on average, $4 in benefits.

Net zero

Pour atteindre zéro émission nette, il est nécessaire de veiller à ce que les émissions de dioxyde de carbone provenant de l'activité humaine soient équilibrées par les efforts humains pour éliminer les émissions de dioxyde de carbone (par exemple, en créant des puits de carbone pour absorber le dioxyde de carbone), ce qui met fin à l’augmentation de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

La transition vers zéro émission nette exige une transformation complète de nos systèmes d’énergie, de transport, de production et de consommation. Cela est nécessaire pour éviter les pires conséquences du changement climatique.

Le saviez-vous ? Pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C, les gouvernements du monde entier doivent veiller à ce que la totalité des émissions de gaz à effet de serre culminent avant 2025 et atteindre zéro émission nette dans la deuxième moitié de ce siècle. Le GIEC a recommandé de réduire les émissions de dioxyde de carbone à l’échelle mondiale de 45 % avant 2030 (par rapport aux niveaux de 2010) et d’atteindre zéro émission nette au début des années 2050.

Net zero

decarbonationLa décarbonation signifie réduire la quantité d’émissions de gaz à effet de serre qu’une société produit et augmenter la quantité absorbée. Cela consiste à changer de nombreux aspects de l’économie, sinon tous, depuis la façon dont l’énergie est produite jusqu’à la manière dont les biens et les services sont produits et livrés, en passant par les méthodes de construction des bâtiments et de gestion des terres. 

Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et maintenir la viabilité de l’objectif de rester en dessous d’un réchauffement de 1,5°, les gouvernements et les entreprises doivent rapidement mettre en œuvre la décarbonation d’ici 2030. Une décarbonation significative exige des investissements substantiels dans les infrastructures et les transports à faibles émissions de carbone, dans les sources d’énergie renouvelable, dans l’économie circulaire et l’efficacité des ressources, ainsi que dans la restauration des terres et des sols. Il est également nécessaire de repenser les modèles économiques actuels axés sur la croissance à tout prix.
 

Decarbonization

Decarbonization means reducing the amount of greenhouse gas emissions that a society produces, as well as increasing the amount that is being absorbed. It entails changing many, if not all, aspects of the economy, from how energy is generated, to how goods and services are produced and delivered, to how buildings are built and how lands are managed.

To meet the goals of the Paris Agreement and keep the 1.5° target alive, governments and businesses must rapidly decarbonize by 2030. Meaningful decarbonization requires substantial investments in low-carbon infrastructure and transportation, renewable energy sources, circular economy and resource efficiency, and land and soil restoration. It also requires a rethinking of current economic models that are focused on growth at all costs.

énergie renouvelableL’énergie renouvelable est une énergie dérivée de sources naturelles qui sont constamment réapprovisionnées, telles que le vent, la lumière du soleil, le flux de l’eau et la chaleur géothermique. Contrairement à l’énergie produite à partir de combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole et le gaz, qui représentent 75 pour cent des émissions nocives de gaz à effet de serre entraînant le changement climatique, l’énergie produite à partir de sources renouvelables est bon marché, propre, durable et génère plus d’emplois.
 
La transition des combustibles fossiles aux énergies renouvelables dans tous les secteurs – l’énergie, le chauffage et le refroidissement, le transport et l’industrie – est essentielle pour faire face à la crise climatique. Pour rester en dessous de 1,5 °C du réchauffement de la planète, le monde doit éliminer immédiatement l’utilisation des combustibles fossiles et subir une profonde transformation du système énergétique par l’électrification rapide et l’approvisionnement en énergie à partir de sources renouvelables. 
 
Le saviez-vous ? En 2022, les sources renouvelables ont fourni 29 pour cent de l’électricité mondiale. Avec des investissements judicieux, l’électricité produite à partir de sources renouvelables pourrait fournir 65 pour cent de l’approvisionnement mondial total en électricité d’ici 2030.

Renewable energy

Renewable energy is energy derived from natural sources that are constantly being replenished, such as wind, sunlight, the flow of moving water, and geothermal heat. In contrast to energy sourced from fossil fuels like coal, oil, and gas, which accounts for 75 percent of the harmful greenhouse gas emissions that are causing climate change, energy from renewable sources is cheap, clean, sustainable, and generates more jobs.

Transitioning from fossil fuels to renewable energy in all sectors – power, heating and cooling, transportation, and industry – is key to addressing the climate crisis. To stay under 1.5°C of global warming, the world needs to phase out fossil fuel use and undergo a profound transformation of the energy system through rapid electrification and sourcing energy from renewable sources.

Did you know: In 2022, renewable sources provided 29 percent of global electricity. With the right investments, cheap electricity from renewable sources could provide 65 percent of the world’s total electricity supply by 2030.

Carbon sink

Un puits de carbone est un processus, une activité ou un mécanisme qui absorbe plus de dioxyde de carbone depuis l’atmosphère qu’il ou elle n’en émet. Les forêts, les océans et les sols sont les plus vastes puits de carbone naturels au monde.

Les océans absorbent le dioxyde de carbone depuis de l’atmosphère par le biais des écosystèmes marins et de la vie végétale et animale qu’ils abritent. Le carbone séquestré dans les écosystèmes marins est généralement appelé le « carbone bleu ». Les autres principaux puits de carbone naturels de la planète sont les forêts et les sols, qui stockent le carbone dans les arbres et la végétation, les zones humides et les tourbières, ainsi que dans les litières végétales.

De nos jours, la quantité de carbone émise dans l’atmosphère par les activités humaines telles que la combustion de combustibles fossiles et la déforestation est supérieure à ce que les puits de carbone naturels de la Terre peuvent absorber, ce qui se traduit par un réchauffement mondial et un dérèglement climatique. Les activités humaines et le changement climatique entraînent également une dégradation de ces puits de carbone naturels, menaçant de rejeter dans l’atmosphère le carbone qu’ils renferment. En conséquence, la protection des puits de carbone et l’expansion de leur capacité à absorber le carbone et à le stocker à long terme constituent une stratégie clé en matière de lutte contre le changement climatique et de stabilisation du climat.

 

Carbon removal vs. carbon capture

L’élimination du dioxyde de carbone consiste à éliminer les émissions de gaz à effet de serre de l’atmosphère, par le biais de solutions naturelles, telles que le reboisement et la gestion des sols, ou de solutions techniques – par exemple, un captage direct de l’air et une minéralisation améliorée. L’élimination du carbone ne vise pas à remplacer la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais elle peut ralentir le changement climatique et elle est nécessaire pour réduire toute période au cours de laquelle nous dépassons temporairement nos cibles climatiques.

Le captage et le stockage du carbone consistent à piéger le carbone émis par les centrales à combustibles fossiles ou d’autres processus industriels avant qu’il ne puisse pénétrer dans notre atmosphère, en le stockant profondément sous terre. Le captage et le stockage du carbone ne doivent pas être considérés comme une alternative à la transition vers les énergies vertes, mais ils ont été proposés en vue de réduire les émissions des secteurs qui sont difficiles à décarboner, en particulier les industries lourdes telles que celles du ciment, de l’acier et des produits chimiques.

Toutefois, ces technologies n'en sont qu'à leurs débuts et nécessiteront des politiques soigneusement élaborées. La réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre doit rester la priorité absolue pour lutter contre la crise climatique.

 

Carbon markets

Les marchés du carbone sont des systèmes d’échange qui offrent des incitations financières en faveur d’activités visant à réduire ou à éliminer les émissions de gaz à effet de serre. Dans le cadre de ces systèmes, les émissions sont quantifiées sous forme de crédits carbone qu’il est possible d’acheter et de vendre. Un crédit carbone échangeable représente une tonne de dioxyde de carbone, ou la quantité équivalente d’un autre gaz à effet de serre, qu’il a été possible de réduire, de séquestrer ou d’éviter.

Les crédits carbone peuvent être achetés par des pays, dans le cadre de la stratégie de leurs contributions déterminées au niveau national (CDN), par des entreprises poursuivant des cibles de durabilité et par des particuliers qui souhaitent compenser leur empreinte carbone.

La fourniture de crédits carbone provient d’entités privées ou de gouvernements qui élaborent des programmes de réduction ou d’élimination des émissions. Ces programmes sont certifiés par un tiers et enregistrés dans le cadre d’une norme sur les marchés du carbone.

Pour assurer la réussite des marchés du carbone, les pays doivent œuvrer de concert afin d’assurer une comptabilisation efficace du carbone, de garantir la transparence des transactions sur les marchés du carbone, de mettre en œuvre des protections contre les violations des droits de l’homme et d’autres impacts sociétaux préjudiciables et de lutter contre le blanchiment écologique et les déclarations trompeuses de produits et services en termes de neutralité carbone.

agriculture

L’agriculture régénérative est une façon de cultiver qui protège la santé des sols et la restaure et, en conséquence, réduit l’utilisation de l’eau, prévient la dégradation des terres et favorise la biodiversité. En réduisant autant que possible le labourage des terres, en pratiquant la rotation des cultures et en utilisant le fumier et le compost animaux, l’agriculture régénérative garantit que le sol stocke davantage de carbone, conserve davantage d’humidité et est en meilleure santé grâce aux communautés fongiques florissantes.
 
L’agriculture intensive est responsable du tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre, utilise 70 pour cent de l’eau douce que nous consommons et entraîne la dégradation des sols par l’utilisation de machinerie lourde, d’engrais chimiques et de pesticides. Elle est également la principale contributrice à la perte de biodiversité. En revanche, l’agriculture régénérative contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à conserver l’eau et à restaurer les terres. Par ailleurs, un sol sain produit plus de nourriture ainsi qu’une meilleure nutrition et a d’autres effets positifs sur les écosystèmes et la biodiversité.

Regenerative agriculture

Regenerative agriculture is a way of farming that nurtures and restores soil health, and therefore reduces water use, prevents land degradation, and promotes biodiversity. By minimizing land ploughing, practicing rotating crops, and using animal manure and compost, regenerative agriculture ensures that the soil stores more carbon, conserves more moisture, and is healthier due to thriving fungal communities.

Intensive agriculture is responsible for a third of global greenhouse gas emissions, uses 70 percent of the fresh water we consume, and leads to soil degradation through its use of heavy machinery, chemical fertilizers, and pesticides. It is also the biggest contributor to biodiversity loss. By contrast, regenerative agriculture helps lower greenhouse gas emissions, conserves water, and restores land. Moreover, healthy soil produces more food and better nutrition and has other positive impacts on ecosystems and biodiversity.

forets

Les forêts offrent des avantages considérables en éliminant le dioxyde de carbone et les polluants de l’atmosphère, en prévenant l’érosion des sols, en filtrant l’eau et en hébergeant la moitié des espèces terrestres d’animaux, de plantes et d’insectes. Le reboisement et le boisement sont deux des solutions naturelles les plus efficaces pour lutter contre le changement climatique et limiter ses effets.

Le reboisement est le processus consistant à replanter des arbres dans des zones où le couvert arboré était récent, mais où des forêts ont été perdues en raison de feux de forêt, de périodes de sécheresse, de maladies ou d’activités humaines telles que le défrichage agricole. 
 
Le boisement est le processus de plantation d’arbres dans des zones qui n’ont pas été boisées dans l’histoire récente. Le boisement aide à restaurer les terres agricoles abandonnées et dégradées, à prévenir la désertification, à créer des puits de carbone et à générer de nouvelles opportunités économiques pour les communautés locales.

Reforestation vs. Afforestation

Forests provide immense benefits by removing carbon dioxide and pollutants from the atmosphere, preventing soil erosion, filtering water, and housing half of the world’s land species of animals, plants and insects. Reforestation and afforestation are two of the most effective nature-based solutions in fighting climate change and limiting its impacts.

Reforestation is the process of replanting trees in areas that had recent tree cover but where forests were lost, due to wildfires, drought, disease, or human activity such as agricultural clearing.

Afforestation is the process of planting trees in areas that have not been forested in recent history. Afforestation helps restore abandoned and degraded agricultural lands, prevent desertification, create carbon sinks, and generate new economic opportunities for local communities.

Rewilding

Réensauvagement

Le réensauvagement est la restauration massive des écosystèmes endommagés par l’activité humaine. Plus que la conservation, qui est centrée sur la sauvegarde d’espèces spécifiques grâce à une intervention humaine dédiée, le reboisement consiste à réserver de grandes zones pour que le monde naturel se régénère selon ses propres modalités. Cela nécessite parfois la réintroduction d’espèces essentielles qui ont peu à peu disparu dans une région particulière, telles que les castors, les loups ou les grands herbivores, qui contribuent à façonner des écosystèmes entiers.
 
Le réensauvagement peut aider à lutter contre le changement climatique en éliminant plus de dioxyde de carbone de l’atmosphère grâce à des processus naturels sains tels que la régénération naturelle des forêts. Il aide également à prévenir l’extinction des espèces en créant des habitats à haute valeur naturelle qui permettent aux espèces sauvages de s’adapter aux changements climatiques et migrer à mesure que le réchauffement s’intensifie. 

Rewilding

Rewilding is the mass restoration of ecosystems that have been damaged by human activity. More than conservation, which focuses on saving specific species through dedicated human intervention, rewilding refers to setting aside large areas for the natural world to regenerate in on its own terms. This sometimes requires the reintroduction of key species that have been driven extinct in a particular region, such as beavers, wolves, or large herbivores, who help shape entire ecosystems.

Rewilding can help combat climate change by removing more carbon dioxide from the atmosphere through healthy natural processes such as natural woodland regeneration. It also helps prevent species extinction by creating nature-rich habitats that allow wildlife to adapt to climate change and move north as warming intensifies.

Circular economy

L’économie circulaire se rapporte à des modèles de production et de consommation qui permettent de minimiser les déchets, de réduire la pollution, de promouvoir des utilisations durables des ressources naturelles, et de contribuer ainsi à régénérer la nature.

Les approches relatives à l’économie circulaire sont largement répandues. Il est possible de les appliquer dans un certain nombre de secteurs, depuis les textiles jusqu’aux bâtiments et la construction, ainsi qu’à diverses étapes du cycle de vie d’un produit, notamment sa conception, sa fabrication, sa distribution et sa mise au rebut.

Outre leur contribution à la résolution du problème de pollution, les approches relatives à l’économie circulaire peuvent jouer un rôle majeur pour surmonter d’autres défis complexes tels que le changement climatique et la perte de biodiversité. Elles peuvent aider les pays à accélérer leur transition vers des économies plus résilientes et plus faibles en carbone tout en créant également de nouveaux emplois verts.

Le saviez-vous ? Actuellement, seulement 7,2 % des matériaux usagés sont recyclés dans nos économies une fois qu’ils ont été utilisés. Par conséquent, nous avons actuellement besoin d'environ 1,7 Terre pour répondre à toutes les demandes de ressources de la planète.

Blue economy

Les océans du monde, leur température, leur chimie, leurs courants et leur vie, sont le facteur déterminant des systèmes mondiaux qui rendent la Terre habitable pour l’humanité. Notre eau de pluie, notre eau potable, la météo, le climat, le littoral, une grande partie de notre nourriture, nos médicaments et même l’oxygène dans l’air que nous respirons, sont tous fournis et régulés par les mers. Cependant, à cause du changement climatique, la santé de nos océans est désormais menacée.

Le concept d’« économie bleue » vise à promouvoir le développement économique, l’inclusion sociale et la préservation ou l’amélioration des moyens d’existence tout en assurant la durabilité environnementale des océans et des zones côtières.

L’économie bleue comporte diverses composantes, notamment des industries maritimes traditionnelles établies comme la pêche, le tourisme et le transport maritime, mais également des activités nouvelles et émergentes, telles que l’énergie renouvelable au large des côtes, l’aquaculture, les activités d’extraction des fonds marins et la biotechnologie marine.

emplois verts

Les emplois verts sont des emplois décents qui contribuent à protéger et à restaurer l’environnement et à lutter contre le changement climatique. Les emplois verts se trouvent à la fois dans la production de produits et de services verts, tels que les énergies renouvelables, et dans les processus écologiques, tels que le recyclage. Les emplois verts aident à améliorer l’efficacité énergétique et l’efficacité des matières premières, à limiter les émissions de gaz à effet de serre, à réduire les déchets et la pollution, à protéger et à restaurer les écosystèmes, et à soutenir l’adaptation aux effets du changement climatique.
 
Au fur et à mesure de l’expansion du marché des emplois verts, les pays doivent s’assurer que la main-d’œuvre est équipée des compétences et de l’éducation spécifiques nécessaires pour les exercer. Cet objectif peut être atteint en investissant dans la formation des jeunes à de futurs emplois verts et en recyclant les travailleurs des industries à forte intensité de carbone. Ce dernier élément est essentiel pour garantir que les pays poursuivent une transition juste et que personne ne soit laissé pour compte.

Green jobs

Green jobs are decent jobs that contribute to protecting and restoring the environment and addressing climate change. Green jobs can be found in both the production of green products and services, such as renewable energy, and in environmentally friendly processes, such as recycling. Green jobs help improve energy and raw material efficiency, limit greenhouse gas emissions, minimize waste and pollution, protect and restore ecosystems, and support adaptation to the impacts of climate change.

As the market for green jobs is expanding, countries must ensure that the workforce is equipped with the specific skills and education required to carry them out. This can be achieved by investing in training young people for future green jobs and by retraining workers from carbon-intensive industries. The latter is a key part of ensuring countries are pursuing a just transition and leave no one behind.

L’écoblanchiment Le public exerçant une pression croissante pour faire face à la crise climatique, les entreprises du secteur privé se joignent à la transition vers une économie mondiale à faibles émissions de carbone. Toutefois, leurs efforts peuvent parfois se transformer en un exercice de marketing plutôt qu’en une action réelle et significative.
 
L’écoblanchiment désigne les situations dans lesquelles une entreprise formule des affirmations trompeuses au sujet de ses retombées environnementales positives ou de la durabilité de ses produits et services afin de convaincre les consommateurs qu’elle agit sur le changement climatique. Dans certains cas, l’écoblanchiment peut être involontaire, en raison d’une insuffisance des connaissances en matière de questions environnementales. Cependant, il peut aussi être réalisé intentionnellement comme un exercice de marketing et de relations publiques, en exploitant l’appui du public aux politiques environnementales à des fins de profit. 
 
L’écoblanchiment peut nuire à la confiance du public à l’égard de la durabilité et permettre que les effets environnementaux négatifs se poursuivent sans répit.

Greenwashing

With public pressure to address the climate crisis rising, private sector companies are joining the transition to a low-carbon global economy. However, their efforts can sometimes turn into more of a marketing exercise than real, meaningful action.

Greenwashing refers to situations where a company makes misleading claims about their positive environmental impact or the sustainability of their products and services to convince consumers that they are acting on climate change. In some cases, greenwashing can be unintentional, because of lack of knowledge on environmental issues. However, it can also be carried out intentionally as a marketing and public relations exercise, exploiting public support towards environmental policies for profit.

Greenwashing can erode public confidence in sustainability and allow negative environmental impacts to continue unabated.

Just transition

Just transition

Dans le contexte du changement climatique, la transition vers une économie à faible émission ou à zéro émission nette de carbone exige une transformation massive de nos systèmes économiques. Une telle transformation risque d’accroître encore les inégalités sociales, l’exclusion et les troubles civils et de rendre les entreprises, les secteurs d’activité et les marchés moins concurrentiels.

Au fur et à mesure que les pays s’efforcent d’atteindre leurs objectifs climatiques, il est essentiel qu’ils veillent à incorporer l’apport et la participation de la société tout entière, de toutes les communautés, de tous les travailleurs et de tous les groupes sociaux au changement structurel qui se produit.

Assurer une transition juste signifie que les pays choisissent de verdir leur économie à travers des voies et des approches de transition qui renforcent l’égalité et l’inclusion. Cela signifie qu’il est nécessaire d’examiner les répercussions de la transition sur différents groupes de travailleurs à l’échelle de l’économie et d’offrir des opportunités de formation et de requalification des travailleurs favorisant le travail décent, et afin que personne ne soit laissé pour compte.

CNUCC

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est un traité environnemental international adopté en 1992 pour lutter contre les perturbations anthropiques dangereuses du système climatique. Il est entré en vigueur en 1994 et bénéficie d’une adhésion quasi universelle, ayant été ratifié par 198 parties. C’est le traité parent de l’Accord de Paris et du Protocole de Kyoto.
 
Le secrétariat de la CCNUCC est l’entité des Nations Unies chargée d’appuyer la réponse mondiale à la menace constituée par le changement climatique. Le Secrétariat facilite les négociations intergouvernementales sur le changement climatique en organisant entre deux et quatre séances de négociation chaque année, dont la plus importante est la Conférence des Parties (CdP). Il fournit également une expertise technique, contribue à l’analyse et à l’examen de l’information sur les changements climatiques et tient à jour le registre des Contributions Déterminées au niveau National (CDN).

 

UNFCCC

The United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) is an international environmental treaty adopted in 1992 to combat dangerous human interference with the climate system. It entered into force in 1994 and enjoys near universal membership, having been signed by 199 parties. It is the parent treaty of both the Paris Agreement and the Kyoto Protocol.

The UNFCCC secretariat is the United Nations entity tasked with supporting the global response to the threat of climate change. The secretariat facilitates intergovernmental climate change negotiations by organizing between two and four negotiating sessions each year, the largest and most important of which is the Conference of the Parties (COP). It also provides technical expertise and assists in the analysis and review of climate change information and maintains the registry of Nationally Determined Contributions (NDC).

COP

La conférence annuelle des Nations Unies consacrée aux changements climatiques, appelée « Conférence des Parties » ou « COP », est organisée dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) depuis 1995. Lors de la 21e COP, ou COP21, qui a eu lieu en 2015, l’Accord de Paris a été signé.

La conférence réunit maintenant tous les pays qui sont parties à l’Accord de Paris afin d’examiner les prochaines étapes à suivre pour lutter contre le changement climatique et d’établir d’autres accords juridiquement contraignants visant à soutenir l’action climatique.

Paris Agreement

L’Accord de Paris est un traité international juridiquement contraignant qui vise à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C, de préférence à 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels. Il a été adopté par 196 Parties en 2015 lors de la COP21 à Paris et est entré en vigueur en 2016.

L’Accord de Paris est une réalisation historique de la coopération internationale sur le changement climatique, car il s’agit d’un accord contraignant qui impose à toutes les Parties d’intensifier leurs efforts de lutte contre le changement climatique et de s’adapter à ses effets. Il fournit également les instruments permettant aux pays développés d’aider les pays en développement dans leurs efforts d’atténuation et d’adaptation au regard du changement climatique, tout en créant un cadre favorisant la transparence du suivi et la communication des résultats.

Paris Agreement

Nationally Determined Contributions (NDCs)

Les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) sont des engagements et des plans d’action en faveur du climat que chaque pays est tenu d’élaborer conformément à l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Les CDN représentent des plans de court à moyen terme qui sont mis à jour tous les cinq ans avec des objectifs plus ambitieux sur le climat.

Les CDN décrivent les priorités en matière d’atténuation et d’adaptation qu’un pays doit chercher à atteindre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, renforcer la résilience et s’adapter au changement climatique, ainsi que les stratégies de financement et les approches de suivi et de vérification. En 2023, le premier d’une série de Bilans mondiaux a été conclu,évaluant les progrès réalisés dans la mise en œuvre des CDN et des objectifs de l’Accord de Paris.

transparence

En vertu de l’Accord de Paris, les pays doivent régulièrement rendre compte de la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National. Il est  crucial que ces rapports soient produits dans la transparence afin de permettre à la communauté mondiale d’évaluer avec précision les progrès collectifs réalisés et d’instaurer la confiance sur le fait que chacun joue son rôle.
 
Des rapports transparents permettent aux gouvernements et aux organismes internationaux d’avoir accès à des données fiables et de prendre des décisions fondées sur des données probantes. Ils améliorent également notre compréhension scientifique du changement climatique et des mesures et politiques nécessaires pour les atténuer et s’adapter à leurs effets. En fin de compte, la transparence est essentielle pour libérer le plein potentiel de l’Accord de Paris, en promouvant la confiance, la collaboration et le transfert des connaissances et en encourageant plus d’ambition pour les objectifs climatiques.

Transparency

Under the Paris Agreement, countries must regularly report on the implementation of their Nationally Determined Contributions. It is crucial that this reporting is done with transparency to allow the global community to accurately assess collective progress and build trust that everyone is playing their part.

Transparent reporting allows governments and international bodies to have access to reliable data and make evidence-based decisions. It also enhances our scientific understanding of climate change and the actions and policies needed to mitigate it and adapt to its impacts. Ultimately, transparency is key to unlocking the full potential of the Paris Agreement, by promoting trust, collaboration and knowledge transfer and encouraging further ambition on climate targets.

PNA

Les Plans Nationaux d’Adaptation (PNA) aident les pays à planifier et à mettre en œuvre des mesures visant à réduire la vulnérabilité aux effets du changement climatique et à renforcer la capacité d’adaptation et la résilience. Les PNA sont liés aux Contributions Déterminées au niveau National (CDN) et à d’autres politiques et programmes nationaux et sectoriels.
 
Pour que les PNA réussissent, ils doivent être participatifs, inclusifs, sensibles au genre et transparents. Cela signifie qu’au stade de la conception, les PNA doivent évaluer les besoins spécifiques et les vulnérabilités des différents groupes du pays, accorder une attention particulière aux personnes les plus vulnérables aux effets du changement climatique et les impliquer dans l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies et de programmes. 

National Adaptation Plans

National Adaptation Plans (NAPs) help countries plan and implement actions to reduce vulnerability to the impacts of climate change and strengthen adaptive capacity and resilience. NAPs link to Nationally Determined Contributions (NDCs) and other national and sectoral policies and programmes.

For NAPs to be successful they need to be participatory, inclusive, gender-responsive, and transparent. This means that at the design stage, NAPs need to evaluate the specific needs and vulnerabilities of different groups in the country, paying particular attention to those most vulnerable to climate change impacts and involving them in developing and implementing strategies and programmes.

National Adaptation Plans

Long-term strategies

Dans le cadre de l’Accord de Paris, les pays sont conviés à communiquer des stratégies à long terme de réduction des émissions qui prévoient une transformation de l’ensemble de la société sur plusieurs décennies, généralement jusqu’en 2050. Les documents de ces stratégies à long terme correspondent aux objectifs à long terme consistant à limiter le réchauffement mondial et à atteindre zéro émission nette d’ici à 2050.

Les stratégies à long terme offrent une vision à long terme qui confère une cohérence et une direction aux engagements climatiques nationaux à court terme tels que les CDN. Elles orientent les pays dans la poursuite d’un développement à faibles émissions de carbone et empêchent la réalisation d’investissements à forte intensité de combustibles fossiles, faisant ainsi valoir les avantages socioéconomiques de la transition verte. Elles stimulent l’innovation et peuvent contribuer à promouvoir les investissements dans des solutions faibles en carbone et des infrastructures durables. De plus, elles aident à faciliter et promouvoir des transitions justes et équitables pour les populations les plus fortement touchées, en veillant à ce que les solutions climatiques soient équitables et inclusives.

La stratégie à long terme que les pays communiquent officiellement à la CCNUCC s’appelle une « stratégie de développement à long terme et à faibles émissions de gaz à effet de serre » (LT-LEDS). Toutes les soumissions sont accessibles sur le site Internet de la CCNUCC.

 

 

redd+

La conservation et la restauration des forêts peuvent fournir plus du quart des réductions d’émissions de gaz à effet de serre nécessaires pour éviter les effets les plus néfastes du changement climatique.

REDD+ est un cadre convenu par les pays engagés dans les négociations internationales sur le climat qui vise à freiner le changement climatique en réduisant la déforestation et la dégradation des forêts, ainsi qu’à gérer et conserver durablement les forêts dans les pays en développement. 

REDD signifie la « Réduction des émissions provenant du déboisement et de la dégradation des forêts ». Le « + » désigne le rôle de la conservation, de la gestion durable des forêts et de l’amélioration des stocks de carbone forestier. 
 

 

REDD+

Forest conservation and restoration can provide more than one quarter of the greenhouse gas emissions reductions needed to avoid the worst impacts of climate change. REDD+ is a framework agreed by countries in the international climate negotiations that aims to curb climate change by reducing deforestation and forest degradation, and sustainably managing and conserving forests in developing countries.

REDD stands for "Reducing Emissions from Deforestation and forest Degradation”. The “+” signifies the role of conservation, sustainable management of forests and enhancement of forest carbon stocks.

Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC)

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est un organisme indépendant fondé sous les auspices de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Le rôle principal du GIEC est d’évaluer la littérature scientifique et ses conclusions sur le changement climatique et également de mettre des informations scientifiques essentielles et des recommandations fondées sur des preuves à la disposition des décideurs et du grand public. Il est largement reconnu comme étant la source d’information la plus crédible en ce qui concerne les aspects scientifiques du changement climatique et l’analyse complexe de ses effets, des risques associés et des possibilités d’adaptation et d’atténuation.

Journey

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