La transparence est au cœur de l’Accord de Paris. Elle désigne la mesure fiable, la reddition de comptes et l’examen par des experts des progrès accomplis et des données climatiques recueillies par les pays en vue d’atteindre leurs objectifs et engagements climatiques nationaux.
La transparence contribue à renforcer la confiance et l’assurance dans le fait que chacune et chacun apporte sa pièce à l’édifice en vue de maintenir le réchauffement mondial bien en deçà de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, tout en visant 1,5 °C, l’objectif crucial de l’Accord de Paris. Cette transparence est également essentielle pour débloquer les financements destinés à la lutte contre le changement climatique, en fournissant aux bailleurs de fonds des informations claires et fiables sur le travail qui a déjà été accompli et sur l’appui qui est encore nécessaire.
Pour honorer les engagements en termes de transparence, les pays doivent faire le suivi de leurs émissions de gaz à effet de serre, ainsi que des progrès réalisés en vue d’atteindre les cibles d’atténuation et d’adaptation fixées dans leur Contribution déterminée au niveau national (CDN). Ils sont également tenus d’assurer un suivi des mesures qu’ils ont prises et de leur niveau d’efficacité, ainsi que des types d’appui qu’ils ont reçus ou dont ils ont encore besoin – par exemple, en termes de renforcement des capacités, d’assistance technique, de transfert de technologies et de ressources financières.
Avec l’Accord de Paris en 2015, un Cadre de transparence renforcé a été prévu afin de fournir aux pays un cadre universel permettant de suivre les progrès accomplis à l’égard de leurs engagements climatiques.
Par le biais de sa Climate Promise, le PNUD collabore avec les pays pour appuyer leurs efforts en matière de données et de transparence, notamment en ce qui concerne le respect de leurs obligations au titre de ce cadre de transparence, ainsi que le suivi des progrès réalisés dans la mise en œuvre de leur CDN. Le PNUD aide les pays à respecter ce Cadre de transparence suivant trois axes différents :
1. Tenir les engagements de reddition de comptes : nous aidons plus de 50 pays à accéder aux ressources du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et à élaborer leurs Communications nationales et Rapports biennaux au titre de la transparence, qui sont ensuite soumis à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ;
2. Renforcer les capacités institutionnelles : nous aidons plus de 30 pays à accéder aux ressources du FEM et à mettre en œuvre des projets dans le cadre de l’Initiative de renforcement des capacités pour la transparence, axée sur la mise en place d’une structure institutionnelle et de cadres politiques pour une reddition de comptes transparente à long terme, suivant le Cadre de transparence renforcé ;
3. Conseiller sur le plan technique : nous proposons aux gouvernements une formation et un soutien technique sur mesure, dans le pays, afin qu’ils soient mieux préparés aux questions de transparence. Nous organisons aussi des échanges Sud-Sud et des ateliers de formation pour faciliter le partage des connaissances.
Au cours des dernières décennies, le PNUD a aidé plus de 115 pays à se conformer à leurs obligations en matière de reddition de comptes en vertu de la CCNUCC et à améliorer leur cadre de transparence. Et ces dernières années, nous avons fourni aux pays des réseaux lusophone et francophone un soutien technique spécifique sur les nouvelles exigences en matière de reddition de comptes et d’examen du Cadre de transparence renforcée, grâce au soutien financier de la Belgique, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Le travail du PNUD sur la transparence est rendu possible grâce à d’étroites collaborations avec des partenaires clés, parmi lesquels figurent le Fonds pour l’environnement mondial, le PNUE, la CCNUCC, le Partenariat sur la transparence dans l’Accord de Paris et l’Initiative pour la transparence de l’action climatique.